Glaucome et pratique du yoga : y a-t-il des contre-indications ?

Les troubles de la vision et les maladies des yeux sont de plus en plus fréquentes et durables malgré l’importance des moyens médicaux et chirurgicaux mis en œuvre pour les traiter.

Le glaucome est une maladie oculaire dû à une montée de la pression oculaire permanente excessive dans les yeux entrainant une atteinte du nerf optique et du champ visuel (l’espace de vision). L’un des symptômes de cet état est l’apparition de halos ou anneaux colorés autour des objets distants, la nuit. L’iris est habituellement poussée vers l’avant entrainant des douleurs dans le front, les tempes, les joues ou encore dans les régions proches du nez.

« Le cristallin sépare le globe oculaire en une « chambre antérieure » où se trouve l’humeur aqueuse, et une « chambre postérieure » contenant l’humeur vitrée (ou corps vitré) de consistance gélatineuse. Il doit y avoir équilibre de pression entre ces deux fluides. La tension oculaire est en partie déterminée par une plus ou moins grande quantité de ces humeurs ». L’humeur, formée à partir du sang est apportée par des capillaires artériels et éliminée par des capillaires veineux.

La dureté du globe oculaire, la douleur, l’altération de la vision résulte d’un excès de fluide dans ls yeux, soit à cause d’une sécrétion excessive, soit à cause d’une obstruction du drainage.

Quoique le surmenage visuel et la faiblesse de la lumière peuvent contribuer au développement du glaucome, une cause plus profonde peut résider dans l’état hypertoxémique du corps en ce sens que l’accumulation des fluides dans les yeux a la même cause que les accumulations similaires dans les autres organes et tissus du corps : abus de liquides comme le thé, le café, l’alcool, les aliments acidifiants, la sédentarité, la tension nerveuse, les chocs émotionnels….   

Sur le plan de la pratique du yoga, tout ce qui peut activer la circulation du sang dans la tête est recommandé. On citera Suryanamaskâra (la Salutation au Soleil) très complet et qui met en action plusieurs méridiens ; les postures « arrières » qui étirent la colonne vertébrale, en particulier au niveau des cervicales ; celles en torsions qui vrillent le corps et visent à faire circuler le sang plus ou moins stagnant ; celles des « triangles » sans négliger les mouvements du cou : droite-gauche, bas-haut et de circumduction (mouvement circulaire).

Les postures « inversées », Sarvangâsana, Shirsâsana, Matsyâsana, Uttanâsana ou encore Halâsana seront prises avec précaution et ne seront pas prolongées ; elles seront surtout évitées si la pression oculaire était vraiment trop forte.  

Les techniques visant à travailler le souffle, quelles qu’elles soient seront cependant bienfaisantes pour la santé des yeux sans oublier, évidemment, la relaxation du corps, le lâcher prise qui vise à trouver en soi le calme et à développer l’harmonie du corps.